La politique extérieure de la France de 1871 à 1914 a-t-elle préparé une guerre de revanche ?
Une politique extérieure englobe les aspects coloniaux et tout le domaine de l’extra-métropolitain, ici de la France. Le terme préparé renvoie à une guerre déclenchée par volonté, ce qui peut laisser sceptique car fait-on exprès d’enclencher une nouvelle guerre ? Mais ce n’est pas n’importe quelle guerre, c’est une guerre de revanche, qui montre ici une volonté de réparer l’honneur bafoué. En effet, discrédité et humilié par la défaite militaire contre l'Allemagne, le Second Empire français s'est écroulé. La jeune république proclamée le 4 septembre 1870, bien que refusant de se mettre à genoux, va se voir obligée de signer le traité de Francfort imposé par les vainqueurs le 10 mai 1971. Les clauses du traité de Francfort sont extrêmement lourdes : la France doit verser 5 milliards de francs-or et doit céder l'Alsace, sauf Belfort, et le Nord de la Lorraine. Il sera donc primordial de voir que l'esprit de revanche des Français va jouer un grand rôle dans le passage d'une guerre à une autre, dans cette période qui conduira à la Première Guerre mondiale. Néanmoins, nous délimiterons la portée de son influence : cet esprit ne fut pas la seule cause de la "Grande Guerre". Nous verrons cela à travers la politique extérieure menée par la France entre 1871 à 1914, une politique qui aura comme étendue non seulement l'Europe, mais le monde. Nous commencerons par étudier ce que l'on pourrait appeler la préparation à la guerre, c'est-à-dire, les alliances, la course aux armements, le nationalisme ou encore le vote du droit du sol qui montre clairement un esprit revanchard très ancré chez les Français. Puis, il s'agira de voir que la politique extérieure va s'en éloigner avec l'expansion coloniale. Le problème de la France pendant cette période étant bien davantage l'Angleterre que l’Allemagne. Ces études nous amèneront à essayer de comprendre le problème de l'expansion