la politique budgétaire
La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’État. Elle consiste à utiliser certains instruments budgétaires (dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la conjoncture économique.
Jusqu’à la crise des années 1930, la gestion des finances publiques a eu pour principal objectif d’assurer le financement des services publics. Le volume des dépenses de l’État n’était alors pas considéré comme une variable susceptible d’influencer le niveau d’activité de l’économie. L’analyse de l’économiste britannique John Maynard Keynes a modifié cette conception en soulignant l’impact de la politique budgétaire sur le niveau d’activité économique d’un pays. Par conséquent, la plupart des pays développés ont mené depuis les années 1930 des politiques de relance budgétaire lors des périodes de récession ou de moindre croissance.
Désormais, le budget de l’Etat peut donc être utilisé dans le cadre d’une politique de régulation de la conjoncture économique. Cette régulation peut avoir lieu dans un sens expansionniste, pour soutenir ou relancer l’activité économique, mais aussi dans un sens restrictif quand on cherche à réduire la demande des agents économiques (par exemple quand on a une forte inflation ou un déficit extérieur important)
À compter de la crise qui fait suite au choc pétrolier de 1973, les théoriciens néoclassiques ont cependant souligné les limites de la politique budgétaire et, notamment, les effets néfastes des déficits et de la dette publique.
Dans une première partie, nous verrons les caractéristiques principales de la politique budgétaire, puis nous étudierons dans une seconde partie les effets à la fois positifs et négatifs de cette politique et nous verrons enfin les questionnement actuels quant à l’efficacité de la politique budgétaire face à la crise.