Je commencerai en tenant propos sur les ressemblances de l’univers selon Leibniz et selon Pascal. Tout d’abord, que ce soit dans le texte de Leibniz «il faut bien qu’il y ait aussi une justice souveraine en Dieu. La raison, qui a fait exister les choses par lui1» ou, dans celui de Pascal «c’est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu que notre imagination se perde dans cette pensée2», tous deux font l’usage de Dieu par rapport à leur description de l’univers. Pour Leibniz, Dieu est l’ensemble des monades, Dieu est l’univers, et, selon Pascal, Dieu est le centre, il est à la jonction de l’infiniment petit et l’infiniment grand qui se rejoignent. Par la suite, dans le texte de Leibniz, il est question des monades qui sont des parties et qui agissent en harmonie «Ainsi il y a une harmonie parfaite entre les perceptions de la Monade et les mouvements des corps3». Puis, dans le texte de Pascal, même s’il ne parle pas de «monade» comme Leibniz, Pascal parle tout de même des parties dans le corps qui sont en harmonies et qui jouent chacun leur rôle jusqu’à l’infiniment petit «un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ses jambes, du sang dans ses veines, des humeurs dans ce sang4». Aussi, les deux auteurs amènent à leur façon des propos par rapport à l’action suivie de la réaction. Leibniz en parle en disant «Et comme à cause de la plénitude du Monde tout est lié et que chaque corps agit sur chaque autre corps, plus ou moins, selon la distance, et en est affecté par réaction5». Pascal, lui, tient plutôt les propos suivant «toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates6».
Je poursuivrai à présent avec une différence. Cette différence est celle du système qui, selon Leibniz, est clos «ce qui leur reste d’imperfection vient de la limitation essentielle et originale de la créature7», mais qui, selon Pascal, est infini