La peste : la réalité
Albert Camus écrit La peste en 1947. La peste frappe la ville d’Oran. Les symptômes de la maladie, la monotonie et les sentiments des citoyens constituent la réalité de la peste.
Les symptômes font parties d’une des deux réalités de la peste. Une jeune fille est atteinte de la terrible maladie. « Les taches rouges sur le ventre et les cuisses, l’enflure des ganglions » sont des symptômes de l’épidémie entraînant une mort certaine, ils sont des « signes mortels ». « La mère regardait entre les jambes de sa fille et criait, sans pouvoir se dominer » montre parfaitement la détresse de la mère. « Tous les soirs, des mères hurlaient aussi avec un air abstrait » exprime finalement la banalité de cette réaction. Les crises et les douleurs n’empêchent pas la mort : « des crises aussi vaines que toute douleur ». Rieux ne peut rien faire contre cette souffrance et doit assister à ces scènes, impuissant. Les bruits provoqués par les « timbres d’ambulance » sont comparés aux crises. (Voir texte page 87)
La peste n’épargne pas non plus les enfants. Les symptômes observés chez le garçon sont différents de ceux observés chez la jeune fille. La douleur provoque un « gémissement grêle », la maladie le « soulève », l’enfant se « recroqueville », il « recule au fond du lit », « agite follement la tête en rejetant sa couverture » et pleure. A cause du traitement, l’enfant souffre plus et plus longtemps que les autres. La maladie a muté car ses symptômes sont différents : il est « comme mordu à l‘estomac », « secoué de frissons » et à de la « fièvre ». Comme tous les autres Oranais, l’enfant meurt. (Voir texte page 195)
Le fléau de la peste est monotone : « C’est que rien n’est moins spectaculaire qu’un fléau et, par leur durée même, les grands malheurs sont monotones ». A son commencement, l’épidémie était exaltante, comparée à « de grandes flammes somptueuses et cruelles ». La peste est « plutôt un interminable piétinement qui écrase tout sur son