La pauvrete en egypte.
Bureau International du Travail.
Un rapport de deux économistes égyptiens publié par le Bureau International du Travail met en lumière la croissance exponentielle de la pauvreté en Egypte dans les années 90. Des chiffres inquiétants révélant l’échec de la politique de libéralisation égyptienne.
La moitié de la population égyptienne vit dans la pauvreté. 32 millions d’Egyptiens sur 64 millions sont considérés comme " pauvres " et dans ces 32 millions, 6 sont considérés comme " très pauvres " par les deux économistes égyptiens qui viennent de sortir un rapport publié par le Bureau International du Travail (BIT). Naglaa Al-Ehwani et Heba Al-Leissi soulignent que lapauvreté est passée de 39% en 1990 à 48% en 1999 dans les régions urbaines et de 39% à 55% sur la même période dans les régions rurales.
Des chiffres inquiétants qui illustrent, selon l’hebdomadaire Al-Ahram, les effets sur la population égyptienne de la politique de libéralisation menée par le gouvernement depuis les années 90. Alors que le développement du secteur privé était censé créer plus d’emplois, le rapport note que " les réformes du secteur public ont eu un effet profond sur les revenus des pauvres " et qu’elles ont " impliqué des pertes d’emplois ", amenant le taux de chômage dans le pays à 9%.
Pauvreté record en Haute-Egypte
Le niveau social des Egyptiens a également été sévèrement atteint. Les salaires ont subi une chute de 25% de leur valeur réelle dans les années 90. Ainsi, ceux qui ont conservé leur emploi durant cette période ont vu nettement chuter leur pouvoir d’achat. Selon une autre étude, menée par Mohaya Zaytoun et citée par Al-Ahram, la chute du pouvoir d’achat a entraîné de façon logique une chute des dépenses sociales des ménages (dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment).
Le rapport conclut que " la centralisation rigide, le manque de coordination et la faiblesse institutionnelle dans le secteur gouvernemental sont des facteurs