La patrimonialisation des edifices publics du xxe siecle comme strategie
LA PATRIMONIALISATION DES EDIFICES PUBLICS DU XXe SIECLE COMME STRATEGIE DE PRESERVATION (Cas de la Gare ferroviaire de Annaba)
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Melle TITI Rym: Post-graduante
Faculté des sciences de la terre / département d’architecture/ Université Badji Mokhtar, Annaba/ Algérie E-mail : titi-rym@hotmail.com
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Mme DJEGHAR Aicha : Docteur
Faculté des sciences de la terre / Département d’architecture/ Université Badji Mokhtar, Annaba / Algérie E-mail : djeghar_aicha@yahoo.fr
Résumé étendu :
La région de la Méditerranée souligne l’existence d’un patrimoine architectural et urbain datant des XIXe et XXe siècles riche et diversifié, mais hélas, largement méconnu et sous-estimé. L’interaction entre différentes cultures et l’émergence des savoir-faire locaux et exogènes au temps des colonies européennes ont participé à la naissance d’un style architectural typiquement local. En effet, suite à la colonisation Française (militaire puis civile) en Algérie un paysage urbain et architectural inédit a vu le jour, combinant continuité d’un héritage ancien et rupture de traditions avec la modernité : un style néo-mauresque particulier à l’Afrique du nord. Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, les centre-villes hérités de la période coloniale où domine ce style architectural vont continuer à jouer un rôle primordial dans le fonctionnement des villes algériennes. Ils sont constitués en majorité de bâtiments à caractère administratif ou culturel et d’un grand nombre d’habitations collectives ou individuelles. Le parc immobilier architectural et urbain datant de l’époque XXe siècles (jusqu’à la fin des années 30) représente une importance non négligeable par rapport au patrimoine national
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algérien. Sa conservation implique, non seulement une compréhension approfondie du modèle néo-mauresque, de sa signification et des conditions de sa naissance ; mais exige aussi une sensibilité à