La parure
La parure brillait comme un soleil, elle la caressa, ferma les yeux, c’était cela que de vivre,c'était cette parure, cette robe...
Elle alla se coucher, des étoiles plein les yeux, cette nuit là fut différente, son maris ronflait mais elle n'en avait que faire, elle ne dormit pas, elle pensa, toute la nuit, dans l'obscurité elle revît cette soirée, ce bal, cette vie dont elle rêvait et qu'un court instant elle avait effleurer. Le bijou semblait la fixer sur la table de chevet, elle ne pouvait le quitter des yeux, de temps a autres elle tendait le bras, juste pour s'assurer qu'il était toujours là, près d'elle.
Elle se leva, ne pouvant trouver le sommeil, elle ouvrit la fenêtre et se pencha sur Paris assoupit. La nuit était froide, le vent lui lacérait les joues, mais, ça lui était égale, son visage était rose, ses yeux grands ouverts, jamais de sa vie elle avait connue de pareils sentiments, elle songea, demain il faudrait rendre a Mme Forestier son bien, a cette pensée sa gorge se noua, elle ne pouvait pas, pas maintenant, Elle se trouva soudain bien bête d'avoir cru faire partie de ce milieu.
Avec son index, elle traça le contour de son visage, de son nez, de sa bouche... elle se trouvait si jolie, et charmante, son maquillage était intact,oui, elle était magnifique, elle se mordit les lèvres, les premiers rayons de soleil perçaient, elle baissa les yeux sur la rue froide et humide, elle se demanda comment elle avait pu supporter de vivre ici, elle étouffait dans ce petit appartement, cet espace ridicule, elle se retourna pour voir son mari, qui dormait toujours, c'était un petit homme, gras, comme il y en a des milliers, si simple et banal, il était minable, que faisait-elle avec lui ? Parfois elle le trouvait lamentable, ce matin là, il avait la bouche ouverte et une tache de bave avait souillée l'oreiller.
Elle jeta un regard