La pantomime
En guise d’introduction à la pantomime, le mime Bizot nous a expliqué que c’est une forme d’art comme la peinture et la sculpture, où le regard de l’acteur perçoit, invente et le geste sculpte. Mais encore, son regard joue le rôle du geste, les bras de la parole et la musique de la couleur.
Il existe trios règles en pantomime, la première serait de se respecter entre acteurs, la deuxième serait de respecter son professeur et la troisième se résume en un seul mot : silence.
Le mime Bizot a accepté de nous offrir deux heures de cours un vendredi soir. Mais la pantomime est une discipline qui est le fruit de toute une vie de travail, il ne peut pas être appris en quelques heures. D’autant plus qu’il ne peut être appris à ceux qui ne l’ont pas d’une façon innée, car pas tout le monde n’est fait pour faire du théâtre. L’élève est la pour « se casser la gueule, et le professeur là pour le rattraper ».
Il existe beaucoup de conventions dans la pantomime, le mime Bizot nous en a appris quelques unes. Tout se passe dans le silence, cela demande que l’on garde son sérieux, même s’il faut tenir pendant quelques heures, le temps d’une pièce par exemple. Il ne faut jamais perdre sa concentration. Le comédien doit utiliser en connivence les cinq sens de son corps. Mais il doit aussi se donner dans son intégralité, dans la pantomime, il n’existe pas de restrictions, de honte. Ensuite, il faut toujours savoir où se trouve le public, ne jamais le perdre de vue. Satisfaire le public, c’est lui offrir des images, lui donner ce qu’il veut voir. Puis les mimes doivent savoir tenir leur corps en équilibre tout en étant créatif, précis dans les gestes, surtout au niveau des doigts, et être visionnaire. Par rapport au corps, celui-ci doit toujours tenir son dos droit, jamais vouté. Son regard doit être haut, au dessus de la ligne des épaules. Il doit savoir décomposer tous ses gestes et émotions (rigolo, furieux, timide, étonné…), fondre comme un glaçon sur un caillou.