Danses anciennes
Au cours de la première séance on a découvert qu'on qualifie Danse Ancienne la danse pratiquées entre le Moyen Âge et la fin de l'Ancien Régime. Héritières des danses médiévales, les danses de la Renaissance se diversifient et atteignent très vite un nombre important de danses de cour et de bal, tant pour couples que collectives. C'est en Italie que se forgent un premier vocabulaire chorégraphique et les premières théories de cet art grâce aux Saputa en latin, écrits par les maitres à danser de cette époque: Domenico da Piacenza est le premier dont on a conservé le traité manuscrit, intitulé De arte saltandi et choreas ducendi du 1455. Ses disciples Guglielmo Ebreo et Antonio Cornazzano ont produit également des ouvrages qui reflètent l'évolution du ballet de cour au
XV
siècle.
Pendant la même période, toujours en Italie, est rédigé le premier traité de chorégraphie. Il contient les qualités que requiert un art réservé aux cœurs généreux et aristocratiques : - Mesura : sens musical du rythme. - Memoria : le souvenir des pas - Partire del terreno : estimation de l’espace où vont évoluer les danseurs - Aiere : Art d’un certain balancement - Maniera : mouvement du corps agrémenté par des gestes - Movimento corporeo : Varier la longueur des pas et l’ampleur des gestes
La danse de la Renaissance est associée aux fêtes, aux mascarades, aux événements civiles et religieux. Le mouvement vise à mettre en valeur la dignité du courtisan : sorties de leur cadre populaire initial les danses abandonnent toute violence, toute expansion, toute rudesse. Les mouvements
liés sont recherchés : d’où les pas imposant le dressé sur la demi-pointe des pieds, les fléchissements. Les figures perdent leur caractère de pantomime, gagnent en maniérisme et préciosité annonçant le