Après une brève note de présentation de l’éditeur fictif, affirmant que le journal a été retrouvé dans les papiers de Roquentin, le journal proprement dit commence par une brève introduction où Roquentin explique ses réflexions au sujet de la tenue d’un journal. Puis il décrit un sentiment de malaise qui l'afflige de temps en temps, un sentiment qu'il appelle "la nausée." Il décrit sa vie quotidienne, dans laquelle il parle à quelques personnes, a des rapports sexuels occasionnels avec des femmes, et pense parfois à une ancienne maitresse nommée Anny. La ville et ses habitants agissent sur lui, et il note ses impressions. Il se rend fréquemment à la bibliothèque et y rencontre l’Autodidacte, qui lui parle sans cesse et se fait fort d’apprendre le dictionnaire par ordre alphabétique. Il veut échapper aux sentiments de désespoir et d'impuissance qui l'accablent, mais il ne peut pas s’en défaire. A défaut de trouver le salut dans ses activités extérieures, il est obligé de regarder à l'intérieur, et il décrit la confusion de ses rapports au monde et l’envahissement progressif de la nausée. Une lettre reçue d’Anny, lui demandant de la retrouver dans un hôtel, lui fait se souvenir de bribes de leur passé commun. Il décide qu'il ira la voir, et pense à elle comme à la vie quotidienne qu’il pourrait avoir. Au cours d’une conversation avec l’Autodidacte, Roquentin est soudainement frappé par la réalité d'un couteau à dessert, il tient dans sa main la sensation de la poignée et la lame, son apparence. Estimant qu'il comprend soudain la nausée, que le monde existe et qu'il existe lui aussi en son sein. Il est vaincu par la réalité nue de l'existence. Quand il examine une pierre sur le bord de mer, la racine d'un marronnier, et d'autres objets, il est surpris par une révélation : les choses sont l'existence pure plutôt que "l'essence" de ce qu'ils sont. Cette découverte force Roquentin à faire face à ce qu'il considère comme le non-sens complet et la pureté