La mégalopole japonaise
(Suite et fin)
II. CONTRAINTES ET LIMITES DU DYNAMISME DE LA MEGALOPOLE 1. De fortes contraintes naturelles a. Le manque d'espace, un problème majeur La mégalopole japonaise s'étire sur 1 300 kms et sur une profondeur le plus souvent inférieure à 50 kms. Sur cet espace restreint vit une population de 105 millions d'habitants soit une densité moyenne de 1 500 hab/km². Même les espaces ruraux ont des densités élevées. Cela pose un problème majeur de saturation de l'espace qui s'explique par le fait que les contraintes naturelles sont fortes : archipel montagneux avec des plaines littorales étroites, où la majeure partie de la population s'est "entassée". Les villes sont donc bondées et les campagnes sont très peuplées Face à la très forte concentration des hommes et des activités dans la mégalopole, on a assisté à des évolutions pour apporter des réponses à ce problème, à la fois de la part des pouvoirs publics et d'initiatives privées : - drainage des marais côtiers pour assainir les espaces inexploités afin de les mettre en valeur - construction de terre-pleins littoraux : remblaiement qui permettent de gagner des terres sur la mer et où les Japonais installent des activités extrêmement diversifiées (industries, zones portuaires, bases de loisirs, quartiers résidentiels, aéroports, etc) TERRE-PLEIN p. 250 PHOTO : puissance économique et aménagments littoraux : le port et l'aéroport de Kobé 2 p. 239 PHOTO + PLAN : les aménagements de la baie de Tokyo 8 p. 246 et 11 p. 247 - construction en hauteur (immeubles très élevés comme logement, bureaux, et même comme haras !) PHOTO : une métropole mondiale, le quartier de Shinjuku à Tokyo 1 p. 238 - déplacement de population et d'activités qui peuvent, grâce à la densification des transports s'éloigner de la mégalopole. Cela se traduit par le déplacement vers l'intérieur d'industries qui ont peu de lien avec l'activité portuaire et par le développement démographique de villes périphériques, comme