La mort
Licence 3° année
11, Allée Camille Soula Philosophie Ancienne
31000 Toulouse Mme Mouze
Philosopher, est-ce apprendre à mourir ?
Il est extrêmement difficile de définir exactement ce que représente l’acte de philosopher, surtout qu’il existe de nombreuses opinions sur ce sujet, souvent très différentes ou même contradictoires. Cependant, une affirmation se retrouve chez plusieurs philosophes ou auteurs appartenant à des civilisations complètement différentes, dont Platon, Cicéron et Montaigne : « Philosopher, c’est apprendre à mourir. » Or cette phrase est loin d’être claire. À première vue, elle est même surprenante et semble aberrante : on ne voit pas comment on pourrait s’exercer à une épreuve qui ne survient qu’une fois ; et parce qu’un tel apprentissage, à supposer qu’il soit possible, ne promet rien de réjouissant. Qui voudrait vivre dans un deuil continuel ? De plus, comment la philosophie peut-elle représenter une aide concernant la mort ? Il convient donc d’examiner de plus près la signification des termes afin de donner un sens à cette «définition» de la philosophie. D’abord, on considèrera que la définition de «mourir» est «cesser d’exister». En même temps, on supposera que la philosophie est la réflexion sur la nature et les causes qui font que l’univers, l’homme et la société existent. Dans ce cas, on peut affirmer que «Philosopher, c’est apprendre à mourir» car la réflexion sur la vie mène à l’oubli de vivre. On peut comprendre cette opinion car quelqu’un qui passe tout le temps qui lui est donné sur Terre à philosopher, c’est à dire observer et raisonner, ne peut pas profiter de la vie en elle-même. Il faudrait donc selon cette conception vivre dans l’insouciance et dans l’ignorance pour pouvoir mener une existence heureuse. Il faudrait songer uniquement à nos projets du moment et du futur, à nos désirs. Cette attitude illustre parfaitement l’expression «carpe diem» : il faut