La mobilité sociale

La mobilité sociale permet de décrire, avec précision, les trajectoires des individus relativement à leur milieu d'origine ou d'appartenance.
On observera donc les positions sociales occupées par les fils d'une cohorte âgés de 40 à 59 ans relativement à la position sociale de leur père.
La population des fils actifs observés se fait par l'enquête Formation Qualification Professionnelle, (FQP) proposée par l'insee à partir des recensements de la population, lorsque les fils sont stabilisés dans l'emploi.
Il s'agit alors de rendre compte soit de la promotion sociale des fils ou ascension sociale, soit de la démotion sociale ou déclassement, soit de la reproduction sociale ou immobilisme social.
Les trajectoires peuvent en effet être ascendantes, descendantes ou stationnaires.
Les trajectoires s'observent alors entre deux générations, la mobilité sociale est donc intergénérationnelle.
La mobilité sociale se qualifie aussi de verticale lorsque les mouvements se font significativement d'un groupe radicalement différent à un autre. Il y a alors changement de statut social.
Elle sera qualifiée d'horizontale lorsque la trajectoire est courte et lorsque la positon sociale est équivalente.
La mobilité observée, absolue ou totale correspond à l'ensemble des mobiles pour une période donnée.
La mobilité structurelle que l'on peut aussi qualifiée de subie, contrainte ou involontaire signifie qu'elle est le fait des transformations de la structure de la population active ou de la répartition socioprofessionnelle.
Nous avons donné, en cours, l'exemple du déclin du secteur primaire et du nombre d'agriculteurs exploitants.
La "fin des paysans" (H. Mendras) rend compte de cette transformation structurelle.
La mobilité relative, quant à elle, représente la chance d'ascension dont peuvent jouir des individus quelle que soit leur position sociale d'origine. On va de plus comparer les chances de mobilité sociale entre les différents groupes sociaux.