La mobilité sociale en france
A.Les sociétés démocratiques valorisent la mobilité sociale
P165 D3
« Dans une société qui valorise la démocratie et la liberté individuelle, l’étude de la mobilité sociale conduit à dissocier la question de l’inégalité des conditions(de vie), dite aussi inégalité de faits, et celle de l’inégalité des chances (d’accès à ces conditions), la première pouvant apparaître plus admissible si les individus se voient offrir les moyens de changer de conditions ou d’entrer dans une compétition équitable pour l’accès aux différentes conditions » Dominique Mellié, Mobilité sociale, 1999.
Dans une société « libre », il n’est pas question de contraindre les individus à tout partager de telle sorte que personne n’ait plus que l’autre, par contre une société démocratique se doit de proposer aux individus la possibilité d’améliorer leurs « chances » d’accès à de meilleures conditions de vie, elle doit favoriser la mobilité sociale.
Dans les PDEM, il semble que les inégalités des conditions aient reculé de façon importante depuis deux siècles. La croissance économique a en effet signifié à partir du XXe siècle une consommation de masse qui s’est appuyée sur des progrès significatifs et réguliers des revenus de tous. Parallèlement, la démocratisation du pouvoir politique a entraîné la satisfaction des revendications sociales : création progressive de la Sécurité sociale, organismes de logement social, minima sociaux, etc.
Cette évolution globale vers une meilleure harmonisation des conditions a permis à la mobilité sociale de se développer.
La mobilité sociale dépend du degré de fluidité de la société en question Une société de castes, fondée sur la reproduction d’une hiérarchie héréditaire, refusera la mobilité sociale. Inversement, en principe, une société démocratique se veut ouverte et fait de la mobilité une valeur essentielle : reliée