La liberté
INTRODUCTION
La liberté peut être définie comme le pouvoir qu’a l’homme d’agir sans être contraint par des influences extérieures à sa volonté.
Un être libre, donc, est un être qui s’est affranchi
1) des contraintes venues du monde extérieur et matériel
2) des contraintes que lui imposeraient d’autres volontés
3) des contraintes émanant de son propre corps (maladie par exemple).
Cela lui permet alors de diriger son existence comme il l’entend, en fonction des buts qu’il s’est choisit. Cette définition ne manque pas de susciter deux types de questions :
- la première concerne la capacité de s’affranchir des contraintes, et engage donc la possibilité même de la liberté (I).
- la seconde porte sur la finalité de la liberté, si elle existe, et peut se formuler ainsi : être libre est-ce vraiment faire ce que l’on veut ? ou au contraire, ne doit-on pas conformer l’usage de notre liberté à certaines normes, morales entre autres ? (II).
I - L’HOMME EST-IL LIBRE OU SOUMIS AU DETERMINISME ?
1 - L’HOMME EST UN ETRE ABSOLUMENT LIBRE
A - Descartes et le libre-arbitre
Dans un premier temps, on doit reconnaître que la liberté s’éprouve, pour la majeure partie d’entre nous, comme une évidence de fait. C’est pourquoi Descartes dira d’elle qu’elle est une puissance qui “se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons”.
C'est également “la faculté positive de se déterminer à l’un ou à l’autre de deux contraires, c’est-à-dire à poursuivre ou à fuir, à affirmer ou à nier une même chose” sans que rien d’extérieur ne l’y contraigne. Mais cette liberté d’affirmer ou de nier une même chose, sans que l’une ou l’autre des deux options ne soit plus contraignantes, est une liberté-indifférence. Descartes l’interprète de deux façons :
a) Négative. La liberté-indifférence serait d’abord le plus bas degré de la liberté, en tant qu’elle témoigne de notre ignorance vis-à-vis des options présentées par le choix à effectuer. Cette