La_liberte
Introduction :
La liberté est difficile à définir. Pourtant, elle constitue, pour chacun de nous, une expérience, ou tout au moins, une représentation aussi familière qu'indiscutable.
Liberté et contrainte :
Etre libre, cela signifie, d'abord ne pas être empêché de faire ce que l'on veut. Par suite, la liberté est habituellement conçue comme absence de toute contrainte étrangère.
Ce sens usuel du mot liberté (du latin liber) rejoint d'ailleurs son sens originel. Dans l'Antiquité, la liberté désigne simplement la condition de l'homme qui n'est pas esclave (servus) ou prisonnier.
Par opposition à l’esclave, traité comme un outil inanimé, privé de droits ; le maître, ou le citoyen, dispose librement de sa personne et participe activement à la vie de la cité.
Ainsi, la liberté fut d'abord un statut, c'est-à-dire une condition sociale et politique garantie par un ensemble de droits et de devoirs ; avant d'être conçue par les philosophes et les théologiens comme une caractéristique individuelle purement psychologique et morale.
Avant d'être une valeur, une qualité ou une exigence, la liberté est d'abord une double condition : individuelle et universelle, pour tous les hommes.
Hannah Arendt, l'a montré dans la Crise de la culture : sans une vie politiquement garantie, la liberté sous quelque forme qu'on l'envisage, ne peut avoir aucune "réalité mondaine", comprenez qu'elle ne peut pas être de ce monde, elle ne peut pas avoir une forme humaine, et exister pour nous, les hommes.
La liberté comme indépendance intérieure :
Pour autant, des courants philosophiques (comme le stoïcisme) se sont efforcés de penser la liberté indépendamment de toute condition extérieure.
Le sage, parce qu'il réussit, précisément à se détacher de tout ce qui n'est pas en son pouvoir, ne dépend que de lui-même, et ne connaît ni la souffrance ni la contrainte.
La liberté est alors conçue comme l'Ètat idéal de l'être humain, qui atteint la sérénité par la maîtrise des