La lecon, par eugéne ionesco
Un fossé de connaissance les sépara finalement et c'est le maître qui finira par tuer son élève. À noter que cette élève sera la 40e victime du maître.
Pièce qui comprend une évolution des personnages à la façon de « Rhinocéros » ou du « Roi se meurt » ; l’absurde est présent, par exemple, au travers des prétendues traductions de mots dans des langues étrangères qui s’avèrent identiques.
Le meurtre à la fin de la pièce marque une volonté nouvelle chez l’auteur, celle de noter la nécessité d’assouvir un besoin inhérent à un état transcendantal issu d'un enseignement qui se révèle fatal. On peut y voir l'antinomie entre deux psychologies, la jeunesse symbolisant l'ignorance et le professeur le savoir qui tuera par dépit et pulsion cette candeur qui s'oppose en quelque sorte à sa science de par sa condition même ; de cela l'exaspération puis le meurtre qui assouvit cette frustration. Une attitude typiquement humaine de souiller l'innocence à défaut de la préserver.
« C’est parfaitement lucide sur le ridicule métaphysique de ma situation d’homme, que je fais de la littérature. Si j’essayais de me retirer dans mes déserts intérieurs, je n’en continuerais pas moins de souffrir des succès et de la gloire montante de mes confrères d’ici et d’ailleurs. Je ne parviendrai pas à dépasser ces choses simples, communes, que vous, mesdames et messieurs, trouvez banales et n’appréciez guère. Je vivrai donc déchiré entre le désir de satisfaire mes petites vanités et la pleine conscience que le dérisoire, trop évident à mes yeux, d’une telle satisfaction ne me laisserait ni me réjouir ni désespérer. » (Non)
« Ces Notes et contre-notes sont le reflet