La jalousie s'installe lorsque la confiance disparait.
Non, y’a quelque chose qui va pas. Vraiment pas. Je ne sais pas si c’est moi ou si c’est toi, mais ça ne va pas. Tu deviens trop collant, trop possessif, trop.. envahissant. Ce n’est pas d’un gars comme ça que je veux moi, je ne veux pas d’un père, ni d’un flic. Stop, c’en est trop. Tu sais, tout porte une trace de toi, de « nous. » Mes vêtements, mon lit, des photos, des chansons, des textes, des mots, des odeurs, des lieus.. Tu laisses une trace de toi absolument partout. Alors j’aurai beau m’abrutir avec tout ce que je veux, tout a un goût de « nous ». Comme si c’était possible de t’oublier. Comme si c’était possible de t’effacer comme j’ai effacé ton prénom sur ma trousse. Notre histoire est inscrite dans chaque recoin de ma vie. Je m’étais dit « ça ira mieux demain », et quand tout à l’heure je me suis réveillée et que j’ai réalisé que la première chose à laquelle j’ai pensé c’était toi, j’ai éclaté en sanglots. J’ai repensé à tout. Tous ces mois à tes côtés, sans jamais te lâcher. Notre toute première conversation. Ton premier je t’aime. Notre premier vrai regard. La première fois ou tu m’as embrassée. Notre premier moment rien que tous les deux, calés sous l’abri de la mairie, à fumer notre clope en se regardant, sous la pluie battante du 20 février 2011. Nos premiers surnoms, nos premiers rires, nos premiers jeux. Les journées endolories dans tes bras. Les parfums et la chaleur de ta peau. Ma petite main dans ta grande main. Tes sourires. Les récréations contre toi. Ton odeur restée dans mes draps. La première fois de tout. Nos promesses tournées à la désillusion, nos rêves envolés dans le vent des nuits d’octobre. Tout est parti. Regarde ce qu’on est devenu. C’est horrible, affreux, je ne peux pas regarder ça en face. Tout a changé et je n’ai même pas pu empêcher toutes ces choses de partir. Je m’y suis tellement accroché, pourtant. Jusqu’à l’épuisement. Maintenant je suis totalement vide. Je me