La guerre de troie n'aura pas lieu
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Ensuite, la météorologie fantastique est sombre, pluvieuse. C’est justement le temps qu’il fait dans « Frritt-Flacc » lorsque le docteur Trifulgas est sollicité au milieu de la nuit. Ces conditions mettent en évidence la dureté de cœur du docteur qui laisse les trois femmes à l’extérieur sans daigner sortir. La souffrance de la vieille est illustrée par deux hyperboles : « C’était pitoyable et terrible d’entendre la voix de cette vieille, de penser que le vent lui glaçait le sang dans les veines, que la pluie lui trempait les os jusque sous sa maigre chair. » (l. 116-118) Le malaise de la vieille se trouve amplifié par ces hyperboles qui la représentent comme étant vulnérable dans un environnement hostile. Le docteur apparaît d’autant plus cruel qu’il est complètement indifférent face à cette souffrance. Ironiquement, il est lui-même incommodé par le mauvais temps lorsqu’il décide finalement de la suivre. En effet, sa perception est troublée; il voit à peine son chemin, et une éruption volcanique lui fait perdre de vue la vieille : « La vieille n’est plus derrière lui. A-t-elle disparu dans quelque entrouverture du sol, ou s’est-elle envolée à travers le flottement des brumes ? » (l. 181-183) Les mauvaises conditions météorologiques deviennent ici une explication potentielle de la disparation subite de la vieille et suscitent un doute (traduit par une phrase interrogative) dans l’esprit du docteur. Ce doute porte sur la réalité des événements qu’il en train de vivre : soit la vieille a bel et bien été emportée par la tempête, soit elle n’a jamais vraiment été