La gestion actif passif
Gestion actif-passif: le pilotage du bilan dans le nouveau cadre réglementaire
Le nouvel accord de Bâle met fortement l’accent sur le besoin d’une gestion rigoureuse du risque de taux présent dans tout le bilan bancaire. La banque doit être en mesure d’identifier l’impact de la variation du taux d’intérêt sur la valeur de marché, le capital économique et sur son revenu. Il lui faut sélectionner les méthodologies et les indicateurs de pilotage adéquats.
Majdi Chaabouni Responsable de la practice risk management Headstrong
■ Durant les dernières années, la gestion du risque de taux présent dans le bilan bancaire, a attiré l’attention des autorités réglementaires internationales et nationales. C’est au travers de la lecture des 14 principes publiés dans le nouvel accord de Bâle II sur la gestion du risque de taux (Principals for the management of interest rate risk) que l’on peut constater que la nouvelle réglementation met fortement l’accent sur le besoin d’une gestion rigoureuse du risque de taux présent dans tout le bilan bancaire. Selon le nouvel accord de Bâle II, les institutions financières qui font principalement de la transformation de maturité, doivent impérativement gérer de façon active leur risque de taux contrairement à une logique de gestion passive adoptée pendant les années passées. En effet, en France, l’ancienne réglementation faisant référence à l’article 28 du CRBF (Comité de la réglementation bancaire et financière) stipule que «… les entreprises assujetties doivent disposer d’un système de mesure du risque de taux global… ». De même l’article 30 stipule que «… la banque doit évaluer de façon régulière, les risques qu’elle encoure en cas de fortes variations des paramètres de marché… ». Désormais, il est explicitement demandé d’identifier les sources du risque de taux aussi bien sur le portefeuille bancaire que sur le portefeuille de marché. De plus, cette nouvelle réglementation préconise que la banque doive disposer