La fécondité en afrique
L'attention internationale s'est déplacée sur d'autres sujets « d'urgence » tels que l'épidémie de sida, les crises humanitaires et la bonne gouvernance. Les préoccupations récentes concernant le changement climatique ont aussi contribué à marginaliser la dimension démographique des discussions sur le développement. Pourtant, si la transition vers des taux de fécondité plus bas ne s'amorce pas vite, les efforts de développement de l'Afrique risquent fort d'être condamnés à l'échec.
L'extrême jeunesse de la population africaine - deux Subsahariens sur trois ont moins de 25 ans - et le maintien d'une forte fécondité impliquent la poursuite de la croissance démographique, en dépit de l'épidémie de sida. À la mi-2007, la population de l'Afrique subsaharienne était estimée à 788 millions de personnes, soit 12 % de la population mondiale. En 2050, cette proportion devrait s'élever à 18 %, et la population subsaharienne à 1,8 milliard. Encore cela suppose-t-il que chaque femme africaine n'ait alors que 2,5 enfants en moyenne, contre 5,5 aujourd'hui, selon les projections de 2006 des Nations unies. Ces projections s'appuient cependant sur l'hypothèse d'un déclin rapide de la fécondité, qui est loin d'être acquis, sauf en Afrique australe. Des effectifs plus élevés de