La formation de l'etat, principes et remise en cause
LA FORMATION DE L’ETAT.
EXPOSE : Existe-il une seule réalité de l’Etat ?
« Ce qui est le propre de notre époque, c’est qu’elle n’accorde à tous les autres groupements ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l’Etat le tolère : celui-ci passe donc pour l’unique source du « droit » à la violence ».
Max Weber
Cette affirmation conduit naturellement à s’interroger sur cet être fictif qu’est l’Etat. En effet, l’Etat est un concept qui ne manque pas de subtilité à tous les niveaux. Garant et moteur de l’organisation politique, il incarne au regard de quiconque l’autorité suprême. Autorité qui plus précisément s’exerce sur une population donnée, dans un territoire délimité, au travers de ce fameux monopole de la violence légitime ; d’après la traditionnelle définition de Max Weber. D’un point de vue plus historique, en Europe le terme d’Etat s’est diffusé dans les langues à partir de la Renaissance. C’est cependant avec les Traités de Westphalie de 1648 mettant terme aux guerres religieuses, que l’Etat moderne est né. En outre, ce devoir traitant du concept même de l’Etat et des différentes réalités qu’il sous-tend, le cadre spatio-temporel ne revêt ici qu’une importance secondaire. Par ailleurs, force est de constater que cette notion, aujourd’hui plus que jamais, alimente les débats et les discours politiques de façon récurrente.
Effectivement, la puissance étatique, confrontée aux changements présents du monde et des sociétés doit s’adapter au risque de remettre en cause certains de ses principes fondamentaux.
Il convient ainsi dans ce sujet de s’interroger d’abords sur le principe et le concept d’Etat à son apparition (I) pour en faire ressortir ses limites aujourd’hui (II). I. L’apparition du concept d’Etat.
L’Etat est un concept qui indéniablement a fait couler bien de l’encre. Si pour certains l’Etat est le seul moyen d’accéder à la liberté et de sortir de l’état de nature par définition violent