La faim dans le monde
Bien sûr, nous avons entendu toutes sortes de justifications : c’est la faute du climat, à la fatalité des événements naturels, la faute de la crise économique, du manque de contrôle des naissances, de la corruption des pays pauvres, de l’accumulation de leur dette, de leur manque d’ouverture au marché, d’insuffisances en biotechnologies, des entraves à l’action de la FAO, du FMI etc.
Et si on retournait la causalité de quelques unes de ces raisons ? Et si la fatalité n’y était pour rien, mais que l’humanité avait inconsciemment programmé à travers ses croyances la situation de misère et de souffrance qui règne partout dans le monde ? La question de la faim ne relève-t-elle pas avant de la responsabilité politique ? Non, ne vaudrait-il pas mieux dire qu’elle tient à l’irresponsabilité politique ou encore de l’inconscience humaine ? Ne faudrait-il pas mettre au jour ce qui jusqu’à présent nous voile la réalité ? Si nous sommes capables de voir les choses telles qu’elles sont, nous pourrons nous entendre sur la gravité du problème, mais tant que nous n’examinons pas la doxa de la faim qui tourne en boucle dans les discours officiels, nous ne pourrons rien faire, car elle inculque une résignation collective qui barre la route à tout