La diversité des opinions rend elle vaine la recherche de la verité ?
Pourtant, comme dans ces sociétés, c’est un principe de respecter les opinions, on admet que chacun peut avoir les siennes et qu’il ne faut surtout pas aller à leur encontre. Lorsque quelqu’un dit : « c’est mon opinion », c’est comme s’il voulait indiquer qu’il n’est pas possible d’aller plus loin. Dès lors, un tel principe apparaît nettement comme un obstacle possible à la recherche de la vérité qui implique au contraire de remettre en cause ce qu’on tient simplement pour vrai.
Dès lors, on peut se demander s’il est possible que le respect des opinions puisse être un obstacle à la recherche de la vérité.
On examinera d’abord si le respect des opinions n’est pas propice à la recherche de la vérité. Ensuite, on se demandera s’il ne conduit pas à en éliminer l’idée. Enfin on examinera si la destruction des opinions, autrement dit, le refus de les respecter, n’est pas la condition pour la recherche de la vérité. Le respect des opinions doit s’entendre tout d’abord comme le fait de les considérer comme ayant une certaine valeur. Il y va pour un groupe d’abord de ce qui le fonde. C’est qu’en effet, les prescriptions sociales sont accompagnées d’opinions qui expriment les valeurs auxquelles croient les membres du groupe. Les opinions ainsi constituées forment comme un système. Les respecter, c’est admettre les valeurs du groupe. On montre ainsi une attitude morale. Avant d’être vraie ou fausse, une opinion est bonne ou mauvaise. Cela a un sens de les respecter. Or, la première condition pour que la recherche de la vérité soit possible est qu’on admette son existence car comment chercher ce dont on pense qu’il n’existe pas. Nietzsche disait