La dette publique
Pour soutenir dans le court terme le niveau de l’activité tout en maintenant la stabilité des prix, les pouvoirs publics disposent de deux leviers possibles. Ils peuvent agir par leurs dépenses pour encourager la consommation et l’investissement. Ils peuvent également agir sur la monnaie et le financement de l’activité économique, encourageant par là-même les agents économiques à augmenter leur activité.
Les deux leviers peuvent être actionné ensemble, ce que l’on appelle le « policy mix », c’est-à-dire la combinaison des politiques budgétaire et monétaire.
La politique budgétaire
La politique budgétaire concerne l’utilisation des dépenses et des recettes publiques pour assurer la régulation de l’activité économique.
Très simplifié, le schéma keynésien est le suivant :
Les pouvoirs publics prennent la décision d’augmenter leurs dépenses ou de diminuer leurs recettes.
Dans les deux cas, les agents économiques qui apprennent la mesure en déduisent que la demande va augmenter, soit parce que l’État va passer commande (de travaux publics par exemple) soit parce que
© Cned – Académie en ligne196 Séquence 9-SE11 les ménages qui auront vu leur revenu augmenter (moins d’impôts, plus de prestations sociales) vont en consommer une partie. Cette demande anticipée augmentant, les producteurs vont s’y préparer en augmentant la production, ce qui aura des répercussions sur le niveau de l’activité et de l’emploi. Si l’effet escompté se produit (hausse de l’activité, baisse du chômage), un effet en retour va se produire : les revenus distribués à l’occasion du surcroît d’activité et de la création d’emplois vont prendre le relais de la demande publique initiale pour stimuler à leur tour la demande anticipée. Keynes parle à ce propos de l’effet multiplicateur de la dépense publique.
Pendant les années 1970-1980, l’État a très largement utilisé la politique