La democratie française
I) Du gouvernement représentatif à la démocratie représentative : Bernard Manin : « comment pouvons nous ne pas pratiquer le tirage au sort nous qui nous proclamons démocrates ? » En s’interrogeant sur cette citation il est ambitionner de s’interroger sur le processus qui a tendu a naturaliser le système représentatif et sur celui qui en contrepartie a tendu a décrédibiliser les autres. C’est que le tirage au sort ne procède pas seulement ‘une technique mais est une question philosophique poser à la démocratie car il constitue l’alternative emblématique à l’élection donc à la représentation et donc à la professionnalisation. Cette première partie du cours s’interroge sur les façons dont le système représentatif a été rendu supérieur aux autres car il ne l’est pas à priori. Il a fallu des siècle a ses partisans pour le produire, lui donner réalité et l’armer contre une multitude de critiques. Le régime représentatif semble aller de soi or il n’a rien d’évident. Il peut même être appréhender comme l’antithèse de l’idéal démocratique à la différence du tirage au sors dont nous allons voir qu’il a constitué une alternative en rien utopique ou absurde mais qui a finalement été abandonnée. Il ne faudrait pas considérer que les régimes politiques s’imposent parce qu’ils sont en eux même meilleurs. De même il ne faudrait pas s’imaginer que les outils qui les définissent s’imposent par une forme d’adéquation innée. Pourquoi le tirage au sort a t-il été abandonné au profit de l‘élection? Et pourquoi la démocratie représentative s’est imposée contre la démocratie directe ? Il faut balayer plusieurs siècles de dispute, à la fois morale, philosophique, ou technique. Et pour faire triompher le régime représentatif une multitude de penseurs, de juristes, d’homme et de femmes politique, ont du œuvrer a coup de justifications, de votes, et d’élections. Le problème que l’on pose dans cette première partie du cours est donc :