La création des 8 minimas sociaux
A chacun de ces paliers correspond une accélération de la hausse des allocataires. Mais l'évolution de la nature de ces prestations de solidarité démontre aussi l'aggravation de la situation sociale. Chacune des strates qui se sont superposées au cours des vingt-cinq dernières années est un aveu d'échec supplémentaire.
Les trois premières prestations créées minimum vieillesse, minimum invalidité ou allocation aux adultes handicapés (AAH) garantissaient un revenu minimum à "des populations se trouvant dans l'incapacité durable de tirer du travail des ressources suffisantes", selon l'étude. Puis les minima mis en place à la fin des années 70 allocation de parent isolé (API) et allocation d'assurance-veuvage ont visé à couvrir un risque lié à une situation familiale fragilisée. Au cours de toute cette période, le total des allocataires est resté à peu près stable, autour de 2,5 millions de personnes. La baisse du minimum vieillesse, qui ne s'est jamais démentie jusqu'en 1995, a été compensée par la hausse des autres bénéficiaires.
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|Les créations, en 1984, de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), destinée au chômeurs de longue durée, et de l'allocation |
|d'insertion, principalement pour les jeunes à la recherche d'un premier emploi, marquent un tournant. Il s'agit désormais de |
|répondre aux risques liés à l'allongement de la durée du chômage et au durcissement de l'accès à l'indemnisation. En cette fin de |
|1984, le nombre total d'allocataires est monté à 2,65 millions de personnes. Il se stabilisera ensuite jusqu'à la mise en place, |
|en 1988, du plus connu des minima sociaux, le revenu