La crise grecque
Alors que l'ancien gouvernement annonçait un déficit public de 6% du PIB, Georges Papandréou, à peine arrivé au pouvoir en octobre 2009, découvrait un déficit de 12,9% et une dette publique à 115% du PIB, alors que la limite fixée par Bruxelles est de 3%.
II. Comment en est on arrivé là ?
Cette crise a été déclenchée par la révélation en décembre dernier par le nouveau gouvernement grec d’un déficit public beaucoup plus important qu’annoncé jusque-là. Faisant redouter que la Grèce ne soit plus en mesure de rembourser sa dette. - Fraude fiscale généralisée: l'économie souterraine= 20% du PIB,
- dépenses publiques abondantes,
- poids des fonctionnaires
- Corruption politique - statistiques économiques frauduleuses: en 2004, le pays reconnait avoir modifié ses comptes publics pour donner l'illusion d'un déficit bas.
- les recettes fiscales grecques sont insuffisantes pour compenser les dépenses publiques. L'économie souterraine (fraude fiscale) dans les services à domicile et dans le tourisme est estimée à 20% du PIB, autant d'argent qui échappe à l'impôt.
- le tourisme et le transport maritime, les deux piliers de l'économie grecque, ont subi de graves revers avec -15% de leurs revenus en 2009.
- déficit structurel chronique : la Grèce a toujours été fortement endettée. Depuis dix ans, son ratio de dette publique n'est jamais descendu en dessous de 100% du PIB.
- n'a pas su profiter des années de forte croissance (entre 2000 et 2007) pour assainir ses finances publiques. Car la croissance reposait sur des bases fragiles : très faible taux d'exportation et endettement individuel très élevé.
III. Mesures d’urgence : Plan d’austérité
Des mesures d'urgence s'imposent :
- réduction des dépenses de l'État et des dépenses de santé,
- gel des salaires et des primes des fonctionnaires,
- recul de l'âge de la retraite.
La Grèce promet de ramener de cette manière son déficit public à