La crise des subprimes
Cette possibilité de s’endetter à bon marché favorisa le développement d’une catégorie de prêts immobiliers particulièrement risqués : les prêts subprime. Les ménages américains les plus modestes se virent proposer des prêts à taux variable gagés par le bien qu’ils souhaitaient acquérir. Nombre d’entre eux succombèrent à la tentation : l’encours des prêts subprime passa de 400 milliards de dollars en 2004 à 1 400 milliards de dollars en 2007.
La machine à transformer les plus démunis en heureux propriétaires tournait à plein régime. Son fonctionnement avait été encouragé par les gouvernements successifs qui partageaient le noble objectif de permettre à tous les Américains de devenir propriétaires. Les autorités voyaient aussi là un moyen de soutenir la construction immobilière et de dégager ainsi le surplus de croissance nécessaire pour parvenir au plein-emploi. La situation se détériora lorsque le marché immobilier entama son retournement. L’optimisme légendaire des Américains ne leur avait pas permis d’imaginer que la valeur de l’immobilier résidentiel pût baisser. Qui plus est de façon aussi soudaine que brutale : c’était du jamais vu depuis