La conception du travail chez karl marx
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Pour Marx, l’homme se produit par et dans le travail. Ce dernier le différencie de l’animal. Le travail est une manifestation de la personnalité de l’homme, l’objectivation de sa personnalité. Le travail est le lieu spécifique où l’homme s’affirme, où il déploie une libre activité physique et intellectuelle. Le travail distingue explicitement l’homme de l’animal en ce sens que « l’homme fait de son activité vitale elle-même l’objet de sa volonté et de sa conscience. Il a une activité vitale consciente. L’activité vitale consciente distingue directement l’homme de l’activité vitale de l’animal ». L’homme est un être conscient par rapport à l’animal et son activité vitale (le travail) est libre. Ainsi on comprendra que l’homme ne produit pas d’une façon unilatérale, i.e « sous l’empire du besoin physique immédiat ». Cela est propre à l’animal. Même libéré du besoin physique, l’homme produit toujours. Il est bon de revenir aux rapports sociaux qui sont l’ensemble des relations que les hommes tissent entre eux durant la production ou le procès de travail. Les rapports sociaux incluent aussi les rapports des individus avec la nature. Retenons que la reproduction des hommes fait partie des rapports sociaux et les hommes organisent leur vie à partir des rapports sociaux. « Ce que sont les individus, affirme Marx, dépend des conditions matérielles de leur production »[1], autrement dit de leur travail. Ce dernier est une catégorie anthropologique, devons-nous le répéter. De par les rapports sociaux, l’homme est un être social, un produit social, un individu social d’après Marx. Les rapports sociaux sont le point de départ pour saisir et comprendre les hommes. Constituant la réalité profonde, les rapports sociaux méritent d’être qualifiés d’essence humaine pour Marx. Producteur, l’homme est un être qui travaille et qui se produit lui-même par le travail, insiste Marx. Dans Le Capital (1867), le travail sera toujours une