Explication de texte Rousseau "Je ne vois[...]quand la nature se tait"
Ce texte est extrait du « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » écrit en 1755 par Jean-Jacques Rousseau, philosophe français des lumières né en 1712 et auteur notamment du Discours sur les sciences et les arts et du présent discours.
Dans ce texte Rousseau aborde le thème de la différence entre l’Homme et l’animal. Pour cela il se demande s’il y a une différence essentielle qui sépare l’Homme de l’animal, et si oui laquelle ? Pour répondre à cette question Rousseau donne sa définition de l’animal, qu’il met en parallèle avec ce qui, pour lui, est l’Homme, c’est-à-dire sa liberté. Liberté qui est pour lui la cause des bénéfices comme des maux et des excès des hommes.
Nous étudierons d’abord la définition que Rousseau donne de l’animal, cela via la comparaison avec la machine. Puis nous verrons la définition de l’Homme par Rousseau, donnée au moyen d’un parallèle construit entre l’Homme et l’animal ; Ce qui amènera une analyse des avantages et désavantages respectifs de la liberté et de l’instinct.
Dès la première phrase du texte Rousseau compare l’animal à une machine « je ne vois dans tout animal qu’une machine ingénieuse ».
Par cette phrase Rousseau porte un regard philosophique sur l’animal, s’inscrivant dans la tradition de Descartes selon lequel l’animal est une machine au premier sens du terme c’est-à-dire un dispositif « matériel » capable d’exécuter des mouvements dans le but d’accomplir une fonction, qui, pour l’animal, est la reproduction. Le mécanisme de l’animal est toutefois très sophistiqué, d’où le terme de « machine ingénieuse », dotée de « sens pour se remonter elle-même ».Dans cette phrase