La communication
La communication est « L’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s’effectue l’opération de mise en relation de une ou plusieurs personne(s), l’émetteur avec une ou plusieurs personne(s) : le récepteur, en vue d’atteindre certains objectifs. » (Anzieu et Martin, 2007, p189.) Dans la situation décrite « l’opération » ne s’effectue pas et l’objectif qui consiste à prévoir, anticiper puis accueillir le patient n’est pas atteint car l’agent (Dr B) ne prend pas contact avec son homologue pour anticiper le retour du patient prévu depuis 8 jours, quant au Dr « C », celui-ci veut pas s’occuper du patient. « Le comportement est finalement la résultante des forces qui s’exercent sur un organisme donné à un moment donné » nous dit Abric dans son analyse « du rôle des acteurs de la communication ». Il évoque à ce sujet des forces positives ou négatives, ces dernières « qui correspondent aux besoins de se détourner d’objets ou de situations, de faire en sorte de ne pas rencontrer tel ou tel individu » Les médecins semblent se situer dans ce cadre qu’Abric nomme « comportement d’évitement » (Abric, 2008, p 6-7.)
« La communication est ce qui donne existence et cohérence à un système » (Genelot, D, 2001, p 166.) l’hôpital est un système en perpétuelle mutation qui interroge ses pratiques à l’occasion des différentes démarches d’évaluations. Ici la V2 a mis en évidence la nécessaire liberté de circulation du patient qui a entrainé la mise en place d’une nouvelle organisation, or, « La communication sert de levier et permet de déployer plus efficacement les politiques de l’organisation. Suscitant l’échange, la compréhension, et l’adhésion, elle peut améliorer l’efficience interne entre les moyens mis en œuvre et les résultats obtenus. Si elle vient à manquer ou à se détériorer, elle provoque des dysfonctionnements pour les individus, les groupes et les organisations » (Alexandre Bailly, F., Bourgeois, D., Gruere, J.P., Roulet Croset, N.,