La communication politique
Lise Boily et Marcel Chartrand sont auteurs de Conjuguer avec les médias, les défis inédits du relationniste. Ils sont tous deux professeurs universitaires.
Les médias font beaucoup état ces derniers mois des mauvais coups de l’entreprise et des personnes politiques. Ils grattent la surface pour découvrir le fond des faits puis suscitent des commentaires des intervenants afin d’affirmer ou de nier les bases d’une éventuelle nouvelle qui garnira la une du quotidien et du téléjournal. Les enjeux liés à la FTQ, à Toyota, aux déboires du Vatican, au traitement des prisonniers en Afghanistan et aux urgences alimentent les bulletins de nouvelles des derniers jours et ne cessent de faire rebondir l’opinion publique.
Le lecteur observera qu’en faisant leur travail, le journaliste et le chroniqueur font de plus en plus appel aux relationnistes de l’entreprise et des ministères et agences des gouvernements pour obtenir renseignements et citations. Il s’agit des porte-parole officiels, d’agents de communications et de secrétaires de presse qui ont la tâche et l’expertise, on l’espère, pour parler en connaissance de cause. Sur le plan politique, cependant, il semble que l’on cherche trop souvent à se soustraire des principes de l’art de bien faire les communications.
Les journalistes et les relationnistes sont venus à s’accommoder. De toute évidence, ils ont besoin de l’un et de l’autre. Le journaliste compte sur le relationniste pour obtenir des renseignements pertinents et celui-ci compte sur l’autre pour faire valoir la mission et les valeurs de son organisation et faire passer des messages.
La profession de spécialiste des communications a évolué depuis 20 ans. Il n’est plus rare de voir l’entreprise se doter de vice-président aux affaires publiques et le ministère, de directeur des communications. Ce sont des gens formés sur tous les aspects des relations avec les diverses clientèles de