Le Premier ministre français, François Fillon, était à Abidjan, les 14 et 15 juillet derniers. Au cours de cette visite officielle, il a rencontré les nouvelles autorités ivoiriennes et fait de nombreuses déclarations dont le décryptage dévoile l’état d’âme de la France à propos de ses relations avec son ex-colonie. Alliant gaffes et non-dits, M. Fillon a dévoilé, à son corps défendant, que la Françafrique est loin d’être « un logiciel dépassé ».Elle est bien vivante en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011. Entouré du Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, tout heureux, et de Mme Dominique Ouattara, épouse du nouveau chef de l’État ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, le Premier ministre français, François Fillon, a annoncé, en direct sur la télévision française France 24, et en des termes voilés que la France protégera le régime Ouattara face à toute tentative de déstabilisation venant de l’intérieur ou de l’extérieur de la Côte d’Ivoire. C’était le 14 juillet dernier au cours d’une rencontre à Abidjan avec les ressortissants français vivant en Côte d’Ivoire (ils sont environ 12.000 personnes, a-t-on appris). « La France est intervenue en Côte d’Ivoire pour empêcher un génocide (1) et rétablir la démocratie. Les soldats français resteront sur place pour faire face à toute éventualité et leur nombre montera en puissance en fonction de la réalité du terrain. Plus de 300 soldats resteront à la base de Port-Bouët pour participer à la formation de la nouvelle armée ivoirienne »(2), a soutenu M. Fillon.