la chromatographie sur couche mince
2004
Acinetobacter : antibiogramme
Biologie clinique [90-05-0010] (2004)
Marie-Laure Joly-Guillou : Docteur, maître de conférence universitaire, praticien hospitalier hôpital Louis Mourier, 178, rue des Renouilliers, 92701 Colombes France
Résumé
Depuis les premières études concernant les infections à Acinetobacter dans les années 1960, une augmentation considérable des publications concernant les problèmes épidémiologiques et la résistance aux antibiotiques a pu être observée. Acinetobacter a la particularité d'avoir développé des mécanismes de résistance multiples parallèlement à l'introduction de nouvelles molécules d'antibiotiques en thérapeutique. Ces mécanismes de résistance concernent essentiellement les céphalosporines de troisième génération (céphalosporinases hyperproduites, oxacillinases), les pénicillines à large spectre (pénicillinases types TEM et
CARB), les carbapénèmes (imipénémases, oxacillinases), les fluoroquinolones (mutations de l'ADN gyrase), les aminosides (enzymes d'inactivation). Les problèmes thérapeutiques qui en résultent sont importants, particulièrement dans les unités de soins intensifs où les patients fragilisés par des procédures invasives, représentent des sujets à risque d'acquisition et d'infection à Acinetobacter.
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Haut de page
INTRODUCTION
Les souches sauvages d'Acinetobacter sont naturellement résistantes à la pénicilline G. Dans les années 1970, les Acinetobacter étaient sensibles à la majorité des autres antibiotiques : bêta-lactamines, aminosides, tétracyclines, quinolones, etc. Aujourd'hui, Acinetobacter baumannii est considéré comme l'un des bacilles à Gram négatif les plus résistants à l'ensemble des antibiotiques. Les infections nosocomiales à Acinetobacter posent d'importants problèmes thérapeutiques car la capacité de cette bactérie à cumuler des mécanismes de résistance aux