La chasse
Alors que la société n’a jamais été aussi urbaine, que le progrès technologique est omniprésent, que les valeurs dominantes semblent être devenues la performance, la rapidité, le zapping, ceci peut paraitre surprenant. Et pourtant !
Une histoire naturelle
Depuis l’aube de l’humanité il y a des hommes qui chassent. Par nécessité dans un premier temps pour se nourrir et se défendre, puis dès l’apparition de l’élevage et de l’agriculture (milieu du néolithique soit 15.000 ans avant notre ère !) par plaisir uniquement.
De tout temps, des hommes et des femmes ont ressenti ce besoin de renouer avec le lien ancestral qui les relie à la nature. Redevenir prédateur comme à l’origine, mais progrès social aidant, un prédateur conscient, mesuré, raisonnable. Retrouver les émotions vraies du contact originel avec la nature, dans ce qu’elle peut avoir d’immuable, de sauvage, de violent parfois. Affronter le froid, l’humidité, la fatigue, la déception souvent, pour accéder à la joie suprême d’être soi-même, un temps, débarrassé des oripeaux de la modernité. Se confronter au naturel.
De l’art de vivre à la fonction sociale
Plus qu’un loisir, la chasse est avant tout un art de vivre, une posture face au monde du sauvage. Cependant, au fil des temps, elle a eu à s’adapter aux évolutions de la société, répondre aux impératifs environnementaux comme à la nouvelle demande sociale.
C’est ainsi que le chasseur cueilleur, il y a encore peu de temps, est devenu gestionnaire avant que de se transformer en acteur incontournable de la protection de la nature. Par sa connaissance de la faune bien sur, mais aussi par son implication chaque jour plus grande dans l’aménagement des milieux, la lutte pour le continuum des espaces, la recherche sur les espèces, le maintien de la biodiversité, la veille sanitaire, la régulation des espèces invasives…
C’est à ce titre que la Fédération Nationale des Chasseurs,