La cantatrice calva
M. et Mme Smith ont fini de dîner.
Le couple se répand en propos futiles, souvent saugrenus, voire incohérents. Leurs raisonnements sont surprenants et ils passent sans transition d’un sujet à un autre
Mary, la bonne, entre alors en scène et tient, elle aussi, des propos assez incohérents. Puis elle annonce la visite d’un couple ami, les Martin. M et Mme Smith quittent la pièce pour aller s’habiller.
Mary fait alors entrer les invités, non sans leur reprocher leur retard.
Les Martin attendent dans le salon des Smith. Ils s’assoient l’un en face de l’autre.
Ils ne se connaissent apparemment pas.
Le dialogue qui s’engage leur permet pourtant de constater une série de coïncidences curieuses.
Ils sont tous deux originaires de Manchester. Il y a « cinq semaines environ » , ils ont pris le même train, ont occupé le même wagon et le même compartiment. Ils constatent également qu’ils habitent à Londres, la même rue, le même numéro, le même appartement et qu’ils dorment dans la même chambre.
Ils finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre en découvrant qu’ils sont mari et femme.
Les deux époux s’embrassent et s’endorment
Les Smith viennent accueillir leurs invités.
La pendule continue de sonner en toute incohérence. Les Smith et les Martin parlent maintenant pour ne rien dire.
Puis par trois fois on sonne à la porte d’entrée. Mme Smith va ouvrir, mais il n’y a personne.
Elle en arrive à cette conclusion paradoxale :
« L’expérience nous apprend que lorsqu’on entend sonner à la porte, c’est qu’il n’y a jamais personne».
Cette affirmation déclenche une vive polémique. Un quatrième coup de sonnette retentit. M. Smith va ouvrir. Paraît cette fois le capitaine des pompiers.
Le capitaine des pompiers se plaint alors des incendies qui se font de plus en plus rares.
Puis il se met à