Koukou
Dotée de l’économie à plus forte croissance au monde, d’un cinquième de la population planétaire et d’un système énergétique à forte intensité carbone, la Chine occupe une place critique dans les efforts d’atténuation du changement climatique.
Elle représente la deuxième source mondiale d’émissions de CO2 après les États-Unis et se trouve sur le point de devenir le premier émetteur.
Cela dit, la Chine possède un bilan carbone par habitant modeste d’après les normes internationales. Il correspond à seulement un cinquième de celui des États-Unis et à un tiers de la moyenne des pays développés.
Le changement climatique place la Chine face à deux défis différents mais liés.
Le premier relève de l’adaptation. La Chine enregistre déjà les conséquences très néfastes du changement climatique. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont devenus fréquents. On en veut pour exemples la sécheresse dans le Nord-Est du pays, les inondations à hauteur des tronçons du milieu et du bas du fleuve Yangtze, et les inondations côtières dans les grands centres urbains tels que Shanghai.
Si on se tourne vers l’avenir, il n’est pas exagéré de dire que la Chine coure le risque d’une situation catastrophique due au changement climatique. La production des trois principales graminées (blé, riz et maïs) devrait décliner au fur et à mesure que montent les températures et que les modèles des précipitations évoluent.
Les glaciers de l’Ouest de la Chine rétréciront probablement de 27 % d’ici 2050.
Une baisse considérable des ressources d’eau est prévue pour plusieurs fleuves, notamment ceux du Nord de la Chine, qui est déjà une des régions les plus perturbées au monde du point de vue écologique.
Comme le montrent ces scénarios, la Chine a tout intérêt à participer aux efforts mondiaux de réduction des émissions. Le défi consiste à modifier la trajectoire d’émissions dans une économie à forte croissance sans mettre en