Katia VEDEL Question De Corpus 1
1ES2
Question de corpus
Ecriture poétique et quête de sens du Moyen-âge à nos jours
Ce corpus est constitué de quatre textes, de différentes époques, portant tous sur la poésie engagée par rapport à la guerre : D’abord un texte de Agrippa d’Aubigné, livre 1 « Les misères » dans son recueil Les tragiques, en 1616, suivit du poème « Le mal » d’Arthur Rimbaud en 1870, une lettre de René Char « Second billet à Francis Curel » en 1943 et enfin un hommage de Senghor dans son recueil Les Hosties Noires, en 1948 ( « Poème Liminaire à L.-G. Damas »).
Il s’agira ici de montrer que ces différents textes sont bel et bien poétiques.
Nous pouvons constater que les textes A, B, et D sont bien poétiques dans la forme, alors que seul le texte C ne parait pas poétique à première vue; il se présente en effet comme un texte en prose. Le sonnet de Rimbaud ressort immédiatement comme un poème avec sa forme lyrique et ses rimes croisés. Ce sonnet et le long poème d’Agrippa d’Aubigné sont composés en alexandrins. Senghor présente son hommage sous forme d’Ode imitant les versets de la Bible.
On remarque dans tous les textes du corpus de nombreux procédés poétiques. Dans le sonnet de Rimbaud, nous trouvons une évocation de la nature, motif très fréquent en poésie, ainsi que de très nombreuses images avec les couleurs, le visuel et l’auditif dans le premier quatrain : « les crachats rouges de la mitraille sifflent ».
Dans le poème liminaire d’Hosties Noires le procédé de l’anaphore, présent à chaque strophe, vient créer un rythme à travers la répétition d’expressions essentielles telles que « je ne laisserai pas », « ils chantent », « car les poètes »… Ce procédé est aussi présent dans le sonnet de Rimbaud avec « Tandis que ». Le poète parle en son nom comme dans : « Je sais que ce peuple de feu… » qui est en même temps une métaphore. Tout ce lyrisme est caractéristique de la poésie. Un effet de continuité domine dans le texte A et D, grâce aux