Jean Michel Basquiat
1. Techniques, support, format
Basquiat utilise des crayons gras, de la peinture acrylique déposée avec un large pinceau, de la peinture en aérosol, des papiers collés : des techniques peu chères et rapides. Ses œuvres sont sur de grandes toiles grossièrement tendues qui permettent des mouvements de tout le corps. 2. Processus de création
Les œuvres de Basquiat montrent de nombreuses couches et repentirs. Il travaille directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Il s’agit d’une peinture inspirée des graffitis, peinte en atelier à la verticale comme le montrent les dégoulinures.
3. Les manières de faire
Basquiat maîtrise le dessin classique mais choisit de développer une écriture libre et enfantine pour évoquer la culture populaire, l’art africain et l’énergie de la rue. Les giclures indiquent des gestes puissants et rapides. Amateur de jazz, il improvise à partir de sujets récurrents.
Il joue avec des signes et des symboles (ce que l’on sait) et avec des émotions (ce que l’on ressent).
4. Les références visuelles
Basquiat s’inspire des signes urbains, des graffitis, des dessins d’enfants, des comics, des vues anatomiques, des masques africains, etc. Ces références évoquent son enfance à Brooklyn, ses racines africaines et le statut des Noirs dans une société encore marquée par la ségrégation.
5. Le titre et les textes
El gran espectaculo (History of black people) : « le grand spectacle » est en espagnol, la langue maternelle de Basquiat et le sous-titre indique qu’il s’agit de l’histoire des Noirs.
On peut identifier les mots sickle (faucille), mujer (femme), slave (esclave), pharaoh (pharaon), Memphis (à la fois ville d’Égypte et du Tennessee).
II L'auteur
1. L’auteur
Basquiat naît au début des années 1960 dans le quartier populaire de Brooklyn à New York. Sa famille est originaire d’Haïti et de Porto Rico. Il apprend le dessin d’anatomie. Tagueur, il gagne sa