Je demeurai
L’égalité est le mot d’ordre de la Déclaration de 1793. Ainsi dès l’article 3 est prévu que "tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi". L’égalité est aussi le premier droit présenté à l’article 2 (viennent ensuite la liberté, la sûreté et enfin la propriété). Pour la Déclaration de 1793, l’égalité n’est pas seulement civile (en droits), mais aussi naturelle (article 3).
Il existe cependant à l’époque une pensée selon laquelle, liberté et égalité peuvent devenir rapidement contradictoires : en effet la liberté ne fait qu’accroître les inégalités sociales, dans la mesure où il existe des inégalités naturelles. Si l’Etat se contente de faire respecter la liberté, et de proclamer l’égalité naturelle, à terme la liberté aura raison de l’égalité. La question qui se pose est de savoir comment l’on peut aplanir les inégalités, comment on peut les compenser. Ainsi l’article 21 proclame le droit de tout citoyen à l’assistance publique, cet article reconnaît que la société est redevable au citoyen d’une assistance, d’un droit au travail, chaque citoyen en vertu de la Déclaration peut donc revendiquer un travail. Les invalides seront quant à eux pris en charge par l’Etat.
L’article 22, quant à lui, proclame le droit à l’instruction, assurée par un système éducatif nouveau chargé de récupérer la charge anciennement assumée par l’Eglise.
Ces droits font partie de ce que l’on appelle la deuxième génération des droits de l’Homme, des droits économiques et sociaux. Ces droits, cette égalité naturelle, supposent une intervention accrue de l’Etat, ce qui est en accord avec le but