Les mutations du Japon au XX° siècle

Introduction :
De tous les pays industrialisés, le Japon est incontestablement celui qui connaît, au XX° siècle, les mutations les plus rapides et les plus spectaculaires : à l’orée du siècle il n’est en effet encore considéré que comme une puissance secondaire sur la scène internationale, plus industrialisée, certes, que les autres Etats non- européens, mais bien retardataire au regard de la puissance militaire, commerciale et diplomatique de l’Europe et des Etats-Unis, berceaux de la Révolution Industrielle. Le Japon semble alors surtout susciter l’intérêt d’Européens avides de découvrir les traditions « immuables » d’un pays exotique, en apparence hors du temps (cf. Loti, Jules Verne, Monet). La défaite de l’armée russe face au Japon en 1905 (batailles de Ports Arthur et de Shimonoseki), puis l’accession du Japon, dans les années 1980, au rang de seconde puissance économique mondiale remettent en cause de manière radicale ces schémas et obligent à s’interroger non- seulement sur les causes, mais aussi sur la nature de telles mutations.

Comment donc caractériser les bouleversements que connaît le Japon de 1905 à nos jours, tant au point de vue économique que d’un point de vue géopolitique et culturel ?

Afin de répondre à cette question, nous verrons d’abord, ensuite, enfin…

I) Une mutation brillante mais source de tensions : les conséquences de l’ère Meïji
II) Une période de mutations incertaines : les causes de l’expansionnisme nippon
III) Une période de mutations consensuelles : la reconstruction et la croissance nippones du second Vingtième Siècle
Nota Bene : je procède ici, à des fins de clarté et de compréhension, à de nombreux rappels concernant la période antérieure (l’ère Meïji), période de très rapides mutations : il faudrait les rappeler dans une copie concernant les mutations du Japon au XX° siècle, mais de manière évidemment plus rapide, afin de ne pas perdre de temps pour l’analyse des autres