inégalité des revenus
La France est peu inégalitaire au vu de la plupart des autres pays riches et elle a continué à s’enrichir même avec la crise économique et financière. Mais cette richesse a été captée par une minorité en termes de revenus et la crise frappe davantage les ménages les plus pauvres.
Le niveau de vie moyen annuel des 10 % les plus riches a augmenté de 1 795 euros, soit + 3,2 % et 9 fois la hausse du revenu moyen (+ 190 euros) entre 2008 et 2011, selon l’Insee, contre une perte de 360 euros pour les 10 % les plus pauvres, soit une baisse 4,3 % de leur niveau de vie sur cette période. La crise frappe bien davantage les ménages les plus modestes.
Ces données, qui ne portent pas sur les revenus les plus élevés de l’échelle (les 5 ou 1 % les plus riches) minimisent les inégalités. Sur cette période, toutes les tranches de 10 %, jusqu’à la moitié de la population la plus pauvre, ont vu leur niveau de vie annuel diminuer, la baisse la plus forte en euros étant celle de la tranche des 20 à 30 %, avec moins 390 euros. Toute la population n’est pas concernée par la crise économique actuelle dans les mêmes proportions. Au sein des catégories populaires – un gros premier tiers des plus démunis -, les revenus diminuent, nettement même pour les 10 % du bas de l’échelle. Entre 40 et 70 %, au sein des classes moyennes, c’est plutôt la stagnation qui prévaut. Au-delà, parmi les catégories aisées, les niveaux de vie ont continu à progresser. La crise reste virtuelle pour ces catégories.
Que s’est-il passé depuis 2011 ? On a de bonnes raisons de penser que le mouvement a continué, avec l’amplification du