Inégalites hommes femmes
Les inégalités salariales et la plus grande précarité dont sont victimes les femmes dans leur vie active ont un impact sur le salaire de référence : celui-ci est largement inférieur à celui des hommes, à la hauteur des 27 % d’écarts de salaires pendant la vie active.
C’est aussi le cas pour les interruptions de carrière, bien plus fréquentes dans leur parcours professionnel que dans celui des hommes.
Elles ont un impact sur le nombre de trimestres validés (malgré certains mécanismes de compensation), et par conséquence sur la décote, « double peine » appliquée en cas de nombre de trimestres validés insuffisant, ainsi que sur le coefficient de proratisation
Si des mécanismes sont présents pour tenter de compenser les interruptions de carrières dues à la maternité, rien n’est prévu pour compenser leur impact au-delà. Pourtant, ces interruptions ont des conséquences sur la carrière après le retour sur le marché de l’emploi (stagnation de carrière et de salaire voire diminution, etc.).
De ce fait, pour les femmes, le départ à la retraite se fait dans des conditions bien plus difficiles.
Elles sont ainsi davantage concernées par la décote.
Elles sont plus souvent touchées par la mesure : dans le privé, 8 % des femmes contre 6,5 % des hommes.
La décote est plus importante pour les femmes que pour les hommes : dans le privé toujours, les salariées ont en moyenne une décote de 15 trimestres, contre 10 pour les salariés.
Afin d’éviter la décote, elles partent plus tard à la retraite : 25 % des femmes prennent leur retraite à 65 ans ou plus contre 15% des hommes.
Bilan : les écarts de retraites entre femmes et hommes sont de 42 % (et toujours de 33 % sur la pension totale, en comptant les pensions de réversion).
Cette situation expose particulièrement les retraitées exposées à la précarité.
La pension moyenne des