Intelligence emotionnelle
Revue de presse de l’APEC (site web) :
- 22 avril 2008 : Quelle place pour les émotions au travail ?
Le management peut-il se permettre d’ignorer la dimension émotionnelle des rapports humains ? Nullement, nous assure Xavier de Zuchowicz, ex-officier général, ancien directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale, aujourd’hui directeur général de DCI Cofras : « Pour bâtir et légitimer un leadership, il faut avoir établi des relations de confiance. Et celles-ci ne tiennent pas la route si l’on écarte d’emblée les émotions ». Appliquant à la sphère civile ce qu’il avait appris dans l’univers militaire, il propose des stages de constituions d’équipe (team building). Son expérience de meneur d’hommes lui a permis de réaliser que l’essentiel des problèmes qu’il devait affronter étaient du registre des sentiments. Laurent Albert, directeur général du Puy du Fou, partage cette analyse, précisant qu’il « considère que l’expression acceptée des émotions reste la meilleure manière de prendre connaissance de ce qui se passe dans l’entreprise ». Mais cette expression des émotions doit être clairement maîtrisée. Pour les équipes dirigeantes, laisser transparaître une émotion négative peut avoir des conséquences hautement nuisibles sur la confiance des subordonnés, remarque Noémie Loubaton, directrice associée du cabinet de recrutement Robert Half en France. Et « émotion » ne doit pas se confondre avec « séduction », le manager n’ayant pas à chercher à se faire aimer. Marc de Brucker, directeur associé d’Orga Consultants insiste sur cette idée et n’hésite pas à déclencher artificiellement des conflits en comité de direction pour entraîner les intervenants à justifier leurs arbitrages. Autre danger mis en exergue par La Tribune, les managers doivent savoir que l’usage de la carte émotionnelle peut avoir un coût élevé. Dépasser le simple rapport professionnel avec un collaborateur peut s’avérer douloureux par la suite,