Insulte sur réseaux sociaux
Après une mauvaise journée au travail, j'insulte mon patron via mon statut Facebook, qu'est ce que je risque ? Je crée avec des amis un groupe sur Facebook afin de raconter les potins de mes collègues de travail, est-ce risqué ? Ma liberté d'expression sur les réseaux sociaux est-elle totale ? Selon un sondage récent, un salarié sur cinq dénigre son entreprise sur Facebook ou Twitter. 20% des salariés parlent de leur entreprise sur Facebook ou Twitter, et 21 % le font plutôt de manière négative, révèle un sondage Vivavoice. Peut-on être licencié pour avoir critiqué son entreprise ou un collègue de travail sur un réseau social ? L'utilisation des réseaux sociaux par le salarié n'est pas réglementée par la loi et la jurisprudence est encore pauvre.
Qu'est ce que je risque en dénigrant ma hiérarchie sur les réseaux sociaux?
Par un jugement du conseil de prud'hommes de Boulogne-Billancourt rendu le 19 novembre 2010, une première en France les juges ont validé le licenciement de deux salariés auxquels l'employeur reprochait d'avoir dénigré l'entreprise sur Facebook. Sur sa page personnelle, ouverte "à ses amis et leurs amis", l'un avait ironisé en écrivant faire partie d'un "club des néfastes", respectant un rite consistant à se "foutre de la gueule" de sa supérieure hiérarchique. Deux de ses collègues lui avaient répondu : "Bienvenue au club." Un quatrième a vendu la mèche à l'employeur, la société a licencié les trois salariés "pour faute grave", estimant que les propos tenus constituaient "un dénigrement de l'entreprise" et une "incitation à la rébellion". Deux des salariés visés ont contesté cette mesure devant la juridiction prud'homale. Le "mur" étant accessible à tous par un accès direct par Google, ce mode de diffusion avait donc un caractère public de nature à justifier un licenciement.
Par ailleurs, un ex-employé a été condamné par les prud'hommes de Guingamp pour diffamation de son ancien