Innovation salomon
"Il faut deux à trois ans pour lancer une vraie innovation"
Salomon est à l'origine de l'une des innovations les plus retentissantes des sports de neige : le ski parabolique. Rencontre avec le PDG d'une marque qui investit 4,5 % de son chiffre d'affaires dans la R&D.
Jean-Luc Diard, le PDG de Salomon, porte un léger coupe-vent. Celui qui le protège aussi bien à -15 °C qu'à +20 °C, pendant les raids aventures. Il apprécie ce type d'équipement, avant-gardiste. Tout comme l'entreprise qu'il dirige, réputée particulièrement innovante. C'est notamment Salomon qui a développé les skis paraboliques. Une innovation qui a métamorphosé le marché du ski. En l'espace de deux ans, les skieurs, qu'ils soient débutants ou champions, ont appris que skis longs ne rimaient plus avec vitesse et style.
Depuis 1998, Salomon est détenu par le groupe allemand Adidas. La marque est présente sur un marché où, chaque année, plus de 4,5 millions de paires de skis et de chaussures sont vendues dans le monde, dont 450 000 en France. Ces équipements sont en moyenne renouvelés tous les huit à neuf ans, avec de fortes disparités selon les skieurs. Sur ce marché des sports d'hiver, Salomon s'affirme aujourd'hui comme leader. Mais, face aux risques de baisse de l'enneigement, la société se diversifie depuis vingt ans, avec des produits comme les chaussures de randonnée, le skate ou encore le surf des mers. En s'appuyant à chaque fois, ici encore, sur des innovations.
Quel est le poids de la R&D chez Salomon ?
Jean-Luc Diard. Le métier de la conception, qui regroupe la R&D, le design et le marketing produit, représente 8 % de notre chiffre d'affaires. La R&D pure pèse, quant à elle, 4,5 % du CA. Nous déposons en moyenne 70 brevets par an. Il est difficile de protéger un ski, mais nous pouvons breveter la partie mécanique et l'assemblage des composants, comme l'interface entre le ski et la fixation ou les systèmes d'amortissement. Nous déposons aussi des modèles,