En Janvier 2009, la Banque de France jugée peu probable l’apparition d’une déflation dans l’économie nationale, et cela en vertu de différents éléments.
Tout d’abord en raison du fait que le niveau général des prix n’est pas affecté par une variation du niveau des prix de l’énergie et de l’alimentation, prix qui étaient alors, et qui sont toujours, très fluctuants et incertains.
Ensuite parce que la dynamique des salaires était jugée positive. La demande, nécessaire à la croissance, serait soutenue par un rythme raisonnable de progression des salaires que la Banque de France prévoyait de 2% annuel.
Le rapport écarté également l’éventualité d’une déflation aux vues des plans de soutiens à l’économie de grande ampleur mis en place par les autorités économiques à l’orée de la crise, mesures qui dresseraient un rempart à la déflation et à la récession.
La Banque de France considérait également que les anticipations des agents tendaient plutôt vers une anticipation à la hausse des prix, et non à la baisse, chose qui aurait nourrie la déflation.
En Octobre 2010, l’analyse de l’OFCE remet ces prévisions en questions, et dresse un tableau beaucoup plus pessimiste.
Les politiques de relances mis en place par les états, ont effectivement permit à beaucoup de renouer avec la croissance, mais, leur réussite apparente pourrait cacher un malaise plus profond.
Ces relances ont creusées le déficit des états. Dans la zone Euro, le déficit public a augmenté de 5,7 points de PIB entre 2007 et 2010, la dette publique Brut est-elle passée de 66 points de PIB à presque 85 sur la même période.
Les états, qui se trouvent dans une situation budgétaire catastrophique, se tournent vers des politiques de rigueur budgétaire. Ce resserrement du budget pourrait avoir un impact récessif puissant, en déprimant l’activité, et se révéler contreproductif, les recettes fiscales étant amoindries par la baisse d’activité.
L’OFCE met également en lumière l’apparition d’une trappe à la liquidité