Ines.k
Le XVIIIème siècle, siècle des Lumières, voit en Europe l’avènement de la raison et la lutte pour le progrès par le biais de l’esprit critique. De ce fait, la notion de tolérance sera un point central du combat des philosophes constituant ce mouvement de pensée. Ainsi François Marie Arouet, dit Voltaire, né en 1694, défendra toute sa vie cette idée du besoin de tolérance entre les hommes, tout comme Jean-Jacques Rousseau, bien que les deux philosophes se soient opposés sur leur vision du monde idéal tout au long de leur existence. Mais quels phénomènes illustrant l’intolérance Voltaire combat-il ? Quels moyens utilise-t-il pour lutter ? Nous étudierons dans un premier temps l’opposition au fanatisme dont il fait preuve, la plus grande forme d’intolérance selon lui, puis nous évoquerons l’affaire Calas, qui illustre tout son combat. Enfin, nous verrons pourquoi l’absolutisme représente pour Voltaire l’antithèse de la tolérance. Voltaire définit, dans le Dictionnaire philosophique qu’il publie en 1764, la tolérance comme « la première loi de la nature » et s’oppose à toute forme de fanatisme, politique comme religieux. Voltaire s’oppose, tout d’abord, au fanatisme religieux précisément car la religion, quelle qu’elle soit, évolue avec le temps et que la définition qu’on en donne est insuffisante pour éviter la création de sectes au sein même de celle-ci. Les conflits religieux sont donc pour lui dus à cette insuffisance. S’il montre le peuple juif comme un exemple de peuple intolérant pouvant tout de même faire preuve de tolérance, à travers le respect qu’il a pour les divers dieux étrangers à leur religion, il critique les chrétiens. Voltaire désigne ces derniers comme « les plus intolérants de tous les hommes », leur reprochant de s’être persécutés entre eux lors de créations de différentes sectes à l’intérieur de la religion chrétienne à la fin du Ier siècle.
De même, il pense que le fanatisme politique