Industrie musicale, crise ou révolution?
Depuis la fin des années 90, l’essor formidable d’internet a favorisé la croissance exponentielle de la musique numérique et provoqué la chute du marché du disque. En effet, les chiffres de 2011 font état d’un recul des ventes de disques de 3,9%, pour une neuvième année consécutive de baisse !
Si l’on en croit les maisons de disques, cette baisse de 40% de la valeur du marché du disque depuis 2002 aurait pour principal responsable le téléchargement illégal suivit d’un peu plus loin par les plateformes telles que Youtube ou Dailymotion.
Paradoxalement, il semble qu’aujourd’hui l’intérêt des consommateurs pour la musique n’a jamais été aussi élevé, en témoigne le sondage d’Opinion way (2012) commandé par la SACEM qui révèle que 80% des français considèrent la musique comme une passion ou un loisir (contre 74% en 2006).
De plus, si l’on se réfère aux chiffres communiqués par la SACEM, les revenus liés aux droits de diffusion auraient augmentés de 40% entre 1997 et 2008. La France n’est d’ailleurs pas une exception puisque la MCPS-PRS Alliance (Sacem britannique) affiche une progression de 43% à période comparable. Quant à la Broadcast music inc, l’équivalent de la SACEM aux Etats-Unis, elle évoque une croissance de ses revenus de 7,2% entre 2007 et 2008.
En réalité, il serait plus juste parler de « crise du disque » et non de « crise de l’industrie musicale ». Les ventes de disques souffrent, c’est indéniable, mais ceci constitue peut être un juste retour de bâton pour ce support vieillissant, au prix élevé, dont le contenu s’arrête essentiellement aux orientations musicales des grandes Majors de production. Ces dernières sont finalement les principales victimes de la dématérialisation de la musique, et la « révolution » de l’industrie musicale a rendu obsolète leur modèle économique.
Il faut savoir que sur les 3000 disques sortis en 2001, seulement une trentaine a figuré parmi les play-list des radios et 10 ont